Abstract: | Cette étude a pour objectif de présenter les plateformes de travail proliférant dans la société telles qu’Uber et DoorDash et de mettre en lumière les conditions de travail de ceux et celles travaillent pour ces plateformes. C’est une synthèse de données secondaires d’enquêtes de terrain examinant les conditions de travail des travailleurs oeuvrant pour ces plateformes. Nous avons examiné plus spécifiquement si les travailleurs sont libres de choisir leurs tâches, ou doivent impérativement suivre les instructions de l’algorithme ou subir des conséquences. Les plateformes de travail rabâchent sans cesse que les travailleurs sont des entrepreneurs indépendants pouvant contrôler pleinement leurs actions sans aucune répercussion : l’indépendance telle que prônée par l’entrepreneuriat. Or la réalité nous indique une tout autre conjoncture. En effet, les travailleurs travaillant pour les plateformes ne sont pas indépendants tels que préconisé, mais bel et bien contrôlé par l’algorithme des plateformes. Ils ne peuvent par exemple refuser des tâches de peur d’être pénalisés par la plateforme. Sont-ils dès lors des entrepreneurs indépendants comme indiqué ?
Cette étude présente également une étude de cas de quatre pays où il y eut une tentative de classification des travailleurs à l’étude reconnaissant qu’ils sont dans une relation de subordination. Dernièrement, cette étude analyse aussi par l’entremise de théories sociologiques et autre la conjoncture socio-économique ayant mené aux plateformes. Celles-ci n’ont pas germé ex nihilo, mais plutôt à partir de divers facteurs qui, ensemble, ont contribué à la formation des plateformes de travail telles que nous les connaissons aujourd’hui. |